Segimon Serrallonga
OBSCURITÉ DU LANGAGE
* * *
Qu'il doit naître ténébreux
le mot qui vaut en moi quelque chose!
Si un jour des amours de feu vont
par des mondes plus purs que naguère,
aussitôt on se crée des dieux
qu'on ne peut faire voir aux autres.
À qui la faute vitale?
Aux ardents ou aux bienheureux,
ou à la nature qui trace
tant de chemins nomades?
À chaque arrêt du regard
fleurit le mal en beauté.
Il est si éclatant aux yeux.
Mer de sel ne peut se corrompre.
Rien ne vient jamais seul.
La jeunesse meurt aussi
ôtant la magie des dehors.
Combient de choses inconnues
naissent, brillent, s'éteignent.
Printemps 1961
* * *
Translated by Annie Bats
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