BAUDELAIRE CHARLES

Charles Baudelaire (Paris, 1821- Paris, 1867)

Baudelaire a conquis le public moderne grâce à un recueil de poèmes vraiment original : Les fleurs du mal. Dans son acharnement à vouloir mettre à nu le mal, c'est-à-dire les faiblesses et les turpitudes de ce monde, il donne «à la poésie un frisson nouveau» (Victor Hugo). Déchiré mais lucide, il cherche par l'imagination un passage entre le réel et le surréel, refuge ultime et fragile du poète.
Après la mort de son père, sa mère se remarie avec un officier et il est mis en pension. À partir de 1839, Baudelaire commence sa carrière d'écrivain. Il fréquente des hommes de lettres (Nerval, Balzac) et mène à Paris une vie de plaisirs et d'insouciance qui paraît scandaleuse à son beau-père. En 1841, il s'embarque pour un long voyage vers les Indes, mais, pris de nostalgie, il revient au bout de dix mois sans être parvenu à destination. Ce voyage pourtant éveille en lui l'amour de la mer et de l'exotisme qui vont enrichir son inspiration. À son retour, il demande sa part de l'héritage paternel pour vivre comme il l'entend. Il devient un dandy parisien et se lie avec Jeanne Duval, une jeune mulâtresse qui restera sa compagne jusqu'à sa mort, en dépit des crises qui secouent leur liaison.
En 1844, sa famille, alarmée par les dépenses du jeune homme qui a alors 23 ans, lui impose un conseil judiciaire qui limite l'argent qu'il peut toucher régulièrement : désormais, il va vivre misérablement.
Baudelaire se consacre d'abord à la critique d'art; les articles regroupés forment Les salons. En 1848, il participe aux émeutes parisiennes et s'enthousiasme pour la Révolution. Mais son engagement est de courte durée. Il revient à la littérature, découvre l'auteur américain Edgar Poe qu'il commence à traduire. Quelques poèmes sont publiés dans différentes revues; la passion que lui inspire une dame du monde, Madame Sabatier, stimule son activité poétique.
En 1857 paraissent Les fleurs du mal. Le livre est en partie condamné pour «outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs». En dépit de la célébrité qui s'installe, il mène une vie précaire, vivant de traductions et de travaux de commande. Il continue néanmoins à écrire des poèmes utilisant parfois comme stimulants l'opium et le haschich. En 1864, il s'installe en Belgique, résolu à préparer un retour glorieux en France; mais il végète à Bruxelles. Terrassé par une crise cardiaque, il est ramené à Paris. Atteint de paralysie et de troubles du langage, il meurt à l'âge de 46 ans.
D'après «Lagarde et Michard» et le «Petit Robert des noms propres»


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