Marià Manent
À UNE HIRONDELLE QUI M'ÉVEILLA À L'AUBE
* * *
Que sais-tu, douce et soyeuse amie,
lorsque l'aube commence à se dorer,
que sais-tu de l'enceinte ténébreuse,
de mon humaine insomnie?
Le lichen, tout mouillé d'une ombre bleue,
près du nid peut-être s'éclaire-t-il;
mais ta chanson entraînait loin de moi
le sommeil - oiseau timide.
Tu ignores l'inquiète paupière,
le front encor brûlant sur l'oreiller
et le lit que les ténèbres noircissent,
toi, entre l'aube et le vent.
* * *
Translated by Ventura Gassol
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