Gérard de NERVAL (1808-1855)
Petits châteaux de Bohême (1853)
Fantaisie
Delfica
L'imagier de Harlem (1851)
Le ballet des heures
Les chimères (1854)
El Desdischado
Myrtho
Horus
Le Christ aux oliviers
Épitaphe
Fantaisie
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber¹,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
sous Louis treize ; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... - et dont je me souviens !
1. On prononce Wèbre.
Fantaisie
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber¹,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
sous Louis treize ; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... - et dont je me souviens !
1. On prononce Wèbre.
Le ballet des heures
Les heures sont des fleurs après écloses
Dans l'éternel hymen de la nuit et ...
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